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Ma vie selon... moi !
1 juillet 2013

Le cododo m'a sauvER

Oui. Exactement. Même pas peur de le dire, le cododo m'a sauvée. Ou aurais-je assez d'honnêteté pour déclarer plutôt que le cododo l'a sauvé, lui ? Lui, mon joufflu intense, adorablement insupportable et monstrueusement insomniaque. Sans le cododo, je n'aurais jamais pu tenir aussi longtemps avec les nuits violentes qu'il m'a fait vivre. Et la fatigue, c'est une des pires ennemies du parent et de ses nerfs.

J'avais envie de parler de cododo ce matin, j'y pensais à environ 6h du matin, alors que la lumière commençait à éclairer doucettement notre chambre et que mon joufflu s'était rendormi sur le ventre, le cul en l'air avec cette bouille si mignonne qui donne tout son sens à son surnom, et en plein travers de l'espace que je lui avais permis de prendre (ou qu'il s'est permis, c'est peut-être plus honnête).

C'est là, à 6h du matin, alors que Joufflu était tombé endormi à 23h, réveillé hurlant (pour ne pas changer) à 4h du mat et rendormi après 10 tétées d'affilées (j'exagère à peine), que le titre de mon article m'est apparu comme une évidence. Pour ceux qui n'auraient pas compris, je fais un petit melting pot

entre ça :  omar-m-a-tuer-affiche   et ça :  cosleeping-500x724


Allez, encore un enième article sur le sujet, encore une enième prise de position ?
Pourquoi pas, mais à ma façon (vous savez, du témoignage et du pratico-pratique).

Le cododo, moi je suis une convaincue. Une vraie de vraie. Pour moi, c'est NATUREL. J'irais même plus loin dans mon avis personnel. Le cododo ferait parti de ce qui a permis à l'espèce de perdurer. Dormir ensemble pour se tenir chaud, pour se protéger les uns les autres, pour contenter son besoin vital de contact avec son espèce, pour que bébé puisse avoir accès à la nourriture et la chaleur de sa mère H24 au besoin, c'est un acte complètement naturel que de dormir avec ceux qui partagent sa vie.

Je n'ai jamais cododoté avec mon fils aîné. Mon lien maternel inexistant avec lui faisait que je ne trouvais aucun sommeil à côté de lui, il me gênait plus qu'autre chose. Ca semble horrible à dire ainsi, mais c'est la vérité. Très vite, je l'ai installé dans sa chambre et j'ai pu regoûter à un sommeil profond, même si entrecoupé toutes les 3h. Puis, il fit "mes" nuits (un jour je reviendrai sur ce terme), et dormit une grosse douzaine d'heures. Le pied intégral héhé. Mais à côté de mes nuits pleines, mes soirées étaient ponctuées d'angoisses durant toute la première année, j'allais vérifier sa respiration et son sommeil entre 5 et 10 fois (!!!) par nuit...

Quand mon joufflu s'est installé en moi, nous avons rediscuté de cette situation avec l'Homme. Déjà convaincue depuis longtemps, et surtout prête pour que mon allaitement se fasse dans de meilleures conditions, je l'ai prévenu de mon désir de cododoter et nous avons mis quelques trucs en place petit à petit (je détaillerai plus bas). J'étais à la limite presque excitée à l'idée de pouvoir vivre cette expérience, dont je vantais les mérites, dont j'informais depuis longtemps les préceptes, les concepts, les indications. C'est donc presque avec un regard de scientifique (limite si j'ai presque pris note !), que j'ai entamé mon co-sleeping avec mon joufflu fraîchement né.

Déjà, à peine né, je dois dire que c'est vraiment venu naturellement. Si je mets de côté le fait qu'on s'y était préparé, je peux dire que dès sa naissance, il ne m'est simplement pas venu à l'esprit de dormir sans lui. A peine né, il ne m'a déjà plus quittée durant un certain nombre d'heures (de 4h30 à 11h du matin à peu près, où j'ai quand même été prendre une bonne douche bien méritée !). Les nuits qui ont suivi nous ont rapprochés tous les deux, non seulement pour dormir mais aussi pour installer doucement l'allaitement, en laissant mes seins à portée de bouche du joufflu. La stimulation, le premier maître-mot de l'allaitement :-) et donc en revenant à la maison, tout naturellement nous avons dormi ensemble.

Ce que j'ai noté de plus important et que je ne me retiens pas de vanter, pour l'avoir vraiment vécu, c'est la rapidité de récupération du sommeil et de ses forces. J'étais vraiment impressionnée de me sentir reposée alors que j'avais pourtant dû allaiter un nombre incalculable (et je m'assurais aussi de ne pas le calculer) de fois. Les premiers temps, Joufflu ne s'étant pas encore révélé véritablement sous son angle le plus intense, le cododo m'a vraiment permis de reprendre des forces et tirer le meilleur parti de chaque parcelle de repos qui était à ma portée.

La seconde chose qui m'a frappée et que j'avais vraiment hâte de connaître était ce fameux "instinct", dont j'entends souvent parler en matière de cododo. Et bien, je peux affirmer par ma pratique qu'il existe bel et bien ce 6e sens, ce lien maternel, cet instinct. En fait, il repose sur le fait que lorsque nous partageons le sommeil de notre progéniture, nous passons en sommeil léger. Nous nous reposons mais gardons un coin de notre esprit éveillé. Un peu comme un chat qui semble dormir (qui dort même !) mais qui lève la tête à peine que l'on s'approche de lui. Nous dormons mais gardons conscience de ce qui se passe près de nous.

En terme d'expérience à partager, j'ai pu notamment une fois remarquer ceci : mon joufflu ne supportant ni l'emmaillotage, ni les gigoteuses, quand il dormait tout près de moi, je m'installais assez bas et plaçais la couette de façon à ce qu'elle lui arrive à la taille pour le couvrir un peu la nuit (et sa peau de mouton sous nous deux l'aidait à régulariser sa chaleur). Néanmoins, une nuit, l'Homme fit relever la couette en dormant, et celle-ci se retrouva sur le visage de mon joufflu. Il n'a pas fallu une seconde pour que presqu'inconsciemment je me relevais, tirais cette couette et replaçais le tout pour sécuriser à nouveau le sommeil de mon fils. La seconde d'après, je dormais tranquillement. Ce n'est qu'au matin, que j'ai analysé la situation. J'avais tout simplement pleinement conscience de la situation, tout en dormant d'une certaine manière. Il en fut de même pour une fois où le joufflu s'est retrouvé mal installé entre son lit et le mien, les fois où il a rampé ou saucissonné vers un endroit où il ne fallait pas, le nombre incalculable de fois où il a changé de côté pour téter l'autre sein, sans même que je ne prenne vraiment conscience de la situation (je me réveillais installée de l'autre côté, dans une position tout à fait sauve pour mon fils et en déduisais que...).

Pour en revenir au titre de mon billet, je pense clairement qu'en matière de bébé, il est impératif (oui, oui!) d'appliquer l'adage "Avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants". Parce que les grands principes occidentaux ont beau être tenaces, ils ne tiennent pas compte d'une chose importante : la fatigue accumulée du parent. Se faire réveiller entre 1 et 10 fois la nuit (parfois pire !), c'est juste atroce. Je rappelle quand même que le manque de sommeil est une technique de torture. Alors avant de lever les bras et d'imposer des principes au nom d'une certaine éducation, idéologie, idée reçue, il est quand même important de savoir que le cododo est avant tout un des moyens les plus efficaces de lutter contre le manque de sommeil lors des [innombrables] réveils nocturnes du bébé et éviter surtout de dériver vers des burn out, des crises de nerfs, des gestes dangereux.

Kamasutra-for-parents

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